ABSCIENCES (EPA:AB) AB Science : recrutement du premier patient dans l’étude de phase 2 dans le mélanome métastatique

Directive transparence : information réglementée Opérations de l'émetteur (acquisitions, cessions...)

13/01/2011 08:45

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Paris, 13 janvier 2011, 8h45

                                  AB Science annonce le recrutement du premier
                 patient dans l'étude de phase 2 dans le mélanome métastatique

AB Science SA (NYSE Euronext - FR0010557264 - AB), société pharmaceutique
spécialisée dans la recherche, le développement et la commercialisation
d'inhibiteurs de la protéine kinase (PKI), a annoncé aujourd'hui le recrutement
du premier patient dans l'étude de phase 2 évaluant le masitinib dans le
mélanome métastatique.

Il s'agit d'une étude prospective de phase 2, multicentrique, ouverte, en 2
groupes parallèles, évaluant l'efficacité et la tolérance de masitinib à
9 mg/kg/jour en monothérapie et en association avec dacarbazine dans le
traitement de patients atteints d'un mélanome non opérable ou métastatique de
stade 3 ou stade 4, et ne présentant pas de mutation du domaine
juxta-membranaire de c-kit.

Le masitinib est actuellement évalué en phase 3 dans 5% des mélanomes
métastatiques, ceux exprimant la mutation c-Kit JM, et ou les premiers
patients ont été récemment inclus. Cette phase 2 de preuve de concept complète
la phase 3 en ciblant les autres 95% des patients avec un mélanome
métastatique. Cette phase 2 dans le mélanome évaluera la stratégie en
monothérapie comme dans la phase 3, ainsi que la stratégie de combinaison avec
la chimiothérapie. Cette étude est entièrement financée

Alain Moussy, Président d'AB Science, a déclaré "Ce développement dans le
mélanome a été initié après avoir observé des cas de réponses chez des chiens
souffrant de mélanome métastatique et traités avec le masitinib . A la suite de
l'enregistrement en Europe et aux Etats-Unis dans le mastocytome du chien, la
plateforme vétérinaire crée aussi de la valeur pour le développement du
masitinib en médecine humaine en donnant des informations sur les indications
susceptibles d'être poursuivies. Ce type de développement chez plusieurs
espèces est encouragé par une guideline du NCI pour les médicaments
développables dans deux espèces, ceux qui est le cas avec les inhibiteurs
tyrosine kinase puisque les kinases sont assez homologues chez les mammifères ".

                            Le programme d'étude est détaillé en page suivante.

A propos de la guideline du NCI
Le Center for Cancer Research (CCR), dépendant du National Cancer Institute
(NCI) aux Etats-Unis, a lancé une initiative intitulée programme d'oncologie
comparée (COP) afin d'aider les chercheurs à mieux comprendre la biologie des
cancers et à améliorer l'évaluation des nouveaux médicaments à usage humain en
traitant des animaux de compagnie, principalement des chats et des chiens
souffrant de cancers survenant naturellement.
Davantage d'information est disponible à:
https://ccrod.cancer.gov/confluence/display/CCRCOPWeb/Home 

A propos du masitinib
Le masitinib est un nouvel inhibiteur de tyrosine kinase, administré
par voie orale, bloquant une cible cellulaire, le m astocyte, cellule clé de
l'immunité, et un nombre limité de kinases jouant un rôle clé dans certains
cancers. En raison de son mode d'action original, le masitinib peut être
développé dans un grand nombre de pathologies, en oncologie, dans les maladies
inflammatoires, et certaines maladies du système nerveux central. Par son
activité d'inhibiteur de certaines kinases essentielles dans certains processus
oncogéniques, le masitinib peut avoir un effet sur la régression tumorale,
seul ou en association avec la chimiothérapie. Par son activité sur le
mastocyte et sur certaines kinases essentielles à l'activation des cellules
inflammatoires et le remodelage tissulaire fibrosant, le masitinib peut avoir un
effet sur les symptômes associés à certaines pathologies inflammatoires et du
système nerveux central.

A propos d'AB Science
Fondée en 2001, AB Science est
une société pharmaceutique spécialisée dans la recherche, le développement,
et la commercialisation d'inhibiteurs de protéines kinases (IPK), une nouvelle
classe de molécules thérapeutiques ciblées dont l'action consiste à modifier
les voies de signalisation au sein des cellules. A travers ces IPK, la société
vise des pathologies à fort besoin médical (cancers, maladies inflammatoires
et maladies du système nerveux central) aussi bien en médecine humaine qu'en
médecine vétérinaire. Grace à ses importantes capacités de recherche et
développement, AB Science a développé en propre un portefeuille de
molécules, dont le masitinib, qui a déjà fait l'objet d'un enregistrement en
médecine vétérinaire en Europe et aux Etats-Unis et est développé dans neuf
phases 3 chez l'homme, dont quatre en cours dans le cancer du pancréas, le
GIST, le mélanome métastatique exprimant la mutation c-Kit JM, et la
mastocytose.

Plus d'informations sur la Société sur le site internet : www.ab-science.com

Le présent document contient des informations prospectives.
Aucune garantie ne peut être donnée quant à la réalisation de ces
prévisions qui sont soumises à des risques dont ceux décrits dans les
documents déposés par la Société auprès de l'Autorité des marchés
financiers, à l'évolution de la conjoncture économique, des marchés
financiers et des marchés sur lesquels AB Science est présente.

AB Science - Financial Communication & Press Relations

Citigate         Contacts Citigate Dewe Rogerson :
Dewe Rogerson    Agnès Villeret - Tel: +33 1 53 32 78 95 -
                 agnes.villeret@citigate.fr

                                      * * *

DETAILS DU PROGRAMME D'ETUDE 

Rationnel scientifique dans le mélanome métastasé

Le mélanome métastasé reste un problème de santé majeur, la progression des
métastases pouvant conduire au décès. De plus, mélanome métastasé est une
tumeur particulièrement résistante à la chimiothérapie.

L'utilisation de nouvelles thérapies, seules ou en combinaison avec la
chimiothérapie peut représenter une nouvelle option pour améliorer la prise
en charge de ce cancer.

Alors qu'il semble évident d'évaluer le masitinib en monothérapie dans le sous
groupe de mélanome exprimant la mutation c-Kit JM (phase 3 en cours), il est
également intéressant d'évaluer l'efficacité du masitinib and combinaison avec
la chimiothérapie dans la population des mélanomes n'exprimant pas la mutation
c-Kit JM. Grâce à sa capacité à bloquer deux kinases, FAK (Focal Adhesive
Kinase), and PDGFR, ainsi que la voie de signalisation Wnt/β-catenin, la
masitinib administré en combinaison avec la chimiothérapie pourrait prévenir
le développement et la progression des métastases, et également réduire la
résistance des mélanomes à la chimiothérapie en augmentant la captation et
l'efficacité de la chimiothérapie. De plus, sur la base des résultats obtenus
en médecine vétérinaire chez des chiens ayant un mélanome n'exprimant pas la
mutation c-Kit JM le masitinib pourrait également représenter une option
thérapeutique chez l'humain dans le mélanome n'exprimant pas la mutation c-Kit
JM.

La kinase FAK (Focal adhesion kinase) est une tyronise kinase sans
récepteur, ubiquitaire, impliquée dans la progression tumorale et les
métastases. Elle est surexprimée dans un grand nombre de tumeurs. FAK régule
l'intégrine et la voies de signalisation des facteurs de croissance impliqués
dans la migration, la prolifération, et la survie des cellules. Ces processus
cellulaires, en promouvant l'invasion et les métastases, sont impliqués dans
le développement et la progression de cancer. Des études ont montré
l'activation constitutive de FAK dans des lignées de mélanomes. In vitro, le
masitinib réduit l'activité de FAK à la concentration de 1µM.

PDGFR est un récepteur à tyrosine kinase transmembranaire connu pour stimuler
l'angiogénèse et pour recruter les péricytes. Les mélanomes expriment
largement PDGFR, et leur résistance in vivo à la chimiothérapie est
attribuée à une forte pression du fluide interstitiel tumoral (IFP). Des
études récentes suggèrent que l'inhibition de PDGFR-beta réduit la pression
du fluide interstitiel tumoral, induisant ainsi une hausse de la captation des
traitements concomitants. In vitro, le masitinib est capable d'inhiber
l'activité du PDGFR à une concentration sous micromolaire (IC50 = 0.49 µM).
Dans des tests de prolifération cellulaire, le masitinib montre une forte
sélectivité et inhibe la prolifération cellulaire dépendant de PDGFR ( IC50
= 0.02 µM). Ces données suggèrent que le masitinib peut augmenter la
captation et l'effet de la chimiothérapie dans le traitement du mélanome en
inhibant l'activité du PDGFR.

La voie de signalisation Wnt/β-catenin a été reconnue comme étant impliquée
dans la progression, le renouvellement des cellules souches tumorales, ainsi
que la résistance de plusieurs tumeurs aux médicaments. Cette voie de
signalisation joue un rôle dans le développement des mélanocytes et pourrait
être impliquée dans leur transformation et mélanomes malins. Ainsi, son
inhibition pourrait potentiellement se traduire par un bénéfice clinique pour
les patients ayant un mélanome.

Caractéristiques de l'étude de phase 2 dans le mélanome métastasé

Il s'agit d'une étude prospective de phase 2, multicentrique,
ouverte, en 2 groupes parallèles, évaluant l'efficacité et la tolérance de
masitinib à 9 mg/kg/jour en monothérapie et en association avec dacarbazine
dans le traitement de patients atteints d'un mélanome non opérable ou
métastatique de stade 3 ou stade 4, et ne présentant pas de mutation du
domaine juxta-membranaire de c-kit.

Les patients seront répartis en deux groupes:
  * Groupe 1: Les patients recevront le masitinib en combinaison avec
    la dacarbazine
  * Groupe 2: Les patients recevront le masitinib seul
  
Le critère principal sera la survie sans progression (Progression Free
Survival - PFS) définie par le délai entre la date de la randomisation et la
date de la progression documentée ou toute cause de décès pendant l'étude. La
survie globale sera le critère secondaire le plus important 

Positionnement du masitinib dans le traitement du mélanome 

Le mélanome est une tumeur maligne qui se développe à partir de cellules
appelées mélanocytes, qui sont présentes essentiellement dans la peau, mais
également au niveau de l'oeil et dans les muqueuses de la bouche, du nez, des
sinus, du rectum ou des organes génitaux.

L'incidence de mélanome a été multipliée par 10 en 50 ans.
L'American Cancer Society estime à 68.000 le nombre de nouveaux cas de
mélanome et à 8.700 le nombre de décès, aux Etats-Unis en 2009. En France,
on estime que 7.000 nouveaux cas de mélanome sont diagnostiqués chaque
année.

Le mélanome est positionné en phase 3 dans 5% des mélanomes métastatiques
exprimant la mutation c-Kit JM . Dans cette indication, le masitinib est
administré en monothérapie à la dose de 7.5 mg/kg/jour.

Le masitinib est également positionné en phase 2 dans les autres 95% des
mélanomes n'exprimant pas la mutation c-Kit JM. Dans cette population, le
masitinib est évalué en monothérapie et en combinaison avec la chimiothérapie
a la dose de 9 mg/kg/jour.