EPC (EPA:EXPL) - EPC - Résultats 2014
Directive transparence : information réglementée Communiqué sur comptes, résultats, chiffres d’affaires
27/03/2015 00:42
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Information Financière
Résultats 2014 du groupe EPC
Retour aux bénéfices
et accélération du
désendettement.
Paris, le 26 mars 2015,
Le groupe EPC renoue avec les bénéfices en 2014 après plusieurs années
marquées par des restructurations importantes et des frais de développement
significatifs sur les zones en croissance (Afrique et Moyen Orient).
Le chiffre d'affaire progresse de 5% grâce à la bonne tenue des marchés et
aux acquisitions réalisées en Belgique et dans le désamiantage.
Le groupe publie un résultat net pour l'ensemble de l'année 2014 de +2,3 MEUR,
après un résultat de +0,8 MEUR au premier semestre. Les mesures de
restructuration mais aussi les réorientations sectorielles et géographiques
portent leurs fruits.
Le flux de trésorerie lié aux activités opérationnelles s'améliore
également fortement passant de 5,6 MEUR en 2013 à 18,1 MEUR en 2014. Cette
amélioration a permis au groupe de poursuivre son désendettement initié en
2013 avec la cession des filiales d'Europe Centrale, tout en continuant à
financer ses investissements.
1. Activité du groupe EPC
L'année 2014 marque un tournant important pour le groupe EPC.
Depuis 2009, le groupe a dû faire face à une baisse générale de son
activité sur tous ses marchés européens dans le secteur des Explosifs et du
Forage Minage. Face à cette situation le groupe a mené plusieurs actions
énergiques qui se sont révélées décisives :
- L'outil industriel a été repensé pour concentrer la production sur des
lignes à plus fort tonnage permettant de réaliser d'importants gains de
productivité. C'est ainsi que des lignes ont été fermées en Angleterre,
en Irlande et en Italie.
- Le réseau de distribution a été redimensionné. Sans fermer perdre de
part de marché, le groupe a réduit ses effectifs et ses moyens matériel
de distribution pour s'adapter au nouveau niveau du marché. Ces
ajustements ont concerné, l'Irlande, le Royaume-Uni, la France et
l'Italie principalement.
- L'organisation juridique héritière de l'histoire complexe du groupe a
été fortement simplifiée. L'opération Nitrobickford a été la première
brique suivi de la création d'EPC France (regroupement de 8 sociétés
en une) et des fusions intervenues en Angleterre en Italie et en Suède.
Deux activités ont continué à croitre de manière rentable sur la zone
pendant cette période:
- La démolition et le désamiantage. Cette activité a connu une croissance
soutenue et ses performances financières se sont constamment améliorées
grâce à l'introduction d'une grande rigueur de gestion et d'une
excellence technique.
- Les additifs diesels. Les relations contractuelles avec nos partenaires
dans cette activité ont été renégociées afin de stabiliser sa
contribution au résultat à un niveau élevé tout en réduisant
drastiquement le risque lié aux matières premières.
Les activités non stratégiques ou jugées en dessous de la taille critique ont
été vendues. Il s'est agit d'abord de l'activité Défense, puis des filiales
d'Europe Centrale. En générant des fonds importants ces cessions ont permis de
financer la restructuration et d'amorcer le désendettement du groupe tout en
lui permettant de financer son développement.
En effet, afin de créer un nouveau potentiel de croissance à moyen terme,
seule garantie d'une croissance durable de la rentabilité, le groupe a maintenu
un effort important d'investissement sur des nouveaux marchés. Ce fut les cas
en Arabie Saoudite avec MCS, aux Etats-Unis avec KEMEK US et en Côte d'Ivoire
avec EPC Côte d'Ivoire. Chaque fois le groupe a su s'associer avec des
partenaires de premier plan (MCC, CRH, SODEMI) à même de lui apporter des
capitaux mais aussi et surtout un solide accès au marché.
Le groupe a aussi fait le meilleur usage de ses filiales sur le continent
africain, révélant un potentiel considérable du fait de l'excellence des
équipes locales et du réseau logistique exceptionnel constitué par toutes ses
implantations. Les installations ont été modernisées, sécurisées. Les
équipes ont été renforcées créant un ensemble unique sur cette zone à
très fort potentiel.
La croissance du groupe s'est aussi appuyée sur la création d'une structure
dédiée à l'innovation (EPC Innovation) qui lui permet de disposer en interne
des meilleures technologies au niveau mondial. Ceci garantie la sécurité
technologique de ses investissements (MCS et EPC Côte d'Ivoire ont été des
modèles internes de respect des délais et des coûts) et la totale
indépendance du groupe dans ses futurs développements.
La combinaison de ces différentes actions absolument nécessaires pour garantir
l'avenir du groupe dans un contexte général de crise s'est traduite pendant
plusieurs exercices par des résultats négatifs. En effet le groupe a dû faire
face à des charges de restructurations et à des frais de développement
importants alors que les conditions de marché étaient particulièrement
compliquées.
C'est néanmoins la force d'un groupe comme EPC de disposer des ressources
longues lui permettant de traverser des périodes difficiles en sachant se
réinventer. Les partenaires banquiers sont restés présents en participant
massivement au refinancement de février 2013, le marché a également répondu
présent à travers la souscription à l'émission obligataire Micado réalisée
en 2012.
Nous sommes donc fiers et heureux après tant d'année d'efforts de vous
présenter les résultats 2014 :
- Un chiffre d'affaire en croissance de 5% à 313 MEUR,
- un ROC incluant les co-entreprises en progression de 23% à 9,7 MEUR,
- un résultat net nettement positif à 2,3 MEUR en progression de près de 5
MEUR par rapport à 2013.
Le groupe EPC est bien positionné pour profiter d'une reprise du secteur qui
est déjà bien concrète au Royaume-Uni, en Irlande, en Espagne et aux
Etats-Unis ; la Belgique devrait suivre et sans doute ensuite l'Italie et la
France.
L'Afrique et le Moyen-Orient confirment leur fort potentiel de développement et
le groupe EPC doit maintenant jouer au mieux les cartes qu'il a en main.
Enfin c'est en restant comme il a toujours su le faire, ouvert à l'innovation
et à l'exploration de nouveaux territoires que le groupe construira son avenir.
A cette longue tradition de pionnier industriel, le groupe ajoute des qualités
de rigueur dans la gestion de ses risques et un souci constant des coûts,
qualités indispensables pour créer la croissance rentable de demain.
2. Chiffre d'affaires et résultats
Le chiffre d'affaires du Groupe, à fin 2014, s'élève à 313,2 MEUR en hausse
de 5,3% par rapport aux 297,5 MEUR de l'exercice 2013. A taux de change et
périmètre constant, on constate une augmentation de 1,1%.
En milliers d'euros 2014 2013 Variation Variation
A taux de
change et
périmètre
constant
% %
Europe 287 293 271 512 +5,8 % +1,3 %
Afrique et Moyen Orient 47 666 43 844 +8,7 % +8,8 %
Total Activité (ycco-entreprises) 334 959 315 356 +6,2 % +2,3 %
Chiffre d'affaires 313 165 297 516 +5,3 % +1,1 %
La variation à périmètre et taux de change constant est calculée en
convertissant les chiffres 2013 aux taux de change moyen mensuel 2014 et en
ajoutant (ou retranchant) aux chiffres 2013 les entrées (ou sortie) de
périmètre.
Le résultat opérationnel courant avant mises en équivalence s'établit à 7,1
MEUR, soit 2.3% du chiffre d'affaires en progression par rapport à 2013 (6.8
MEUR et 2,3% du Chiffres d'affaires).
La quote-part du résultat des entreprises mise en équivalence qui concerne nos
activités en co-entreprises progresse nettement. La contribution qui était de
1,2 MEUR en 2013 s'établit à 2.7MEUR. Cette amélioration s'explique par les
meilleures performances de MCS en Arabie Saoudite et de KEMEK US aux
Etats-Unis.
Le résultat opérationnel courant incluant la part des mises en équivalence
s'établit à 9,7 MEUR contre 7,9 MEUR en 2013 soit une progression de + 23%
Le résultat opérationnel, intègre des charges liées aux restructurations
réalisées en 2014 en Italie, en Norvège et en Italie pour un total de 0,3
MEUR. Il intègre également la charge liée à la transaction signée dans le
cadre du litige DGC pour 1 MEUR. Après prise en compte de ces éléments non
récurrents, le résultat opérationnel s'élève à 8,4 MEUR contre 6,4 MEUR en
2013.
Le coût de l'endettement financier s'établit à -3.2 MEUR contre -3.6 MEUR.
Cette amélioration est le résultat de la baisse de l'endettement et de la
baisse des taux enregistré sur la période.
Les autres produits et charges financiers s'améliorent, passant de -0,7 MEUR en
2013 à -0,1 MEUR en 2014.
Enfin, l'im pôt (y compris la CVAE) continue de baisser passant de 3,3 MEUR en
2013 à 2,8 MEUR en 2014 malgré l'amélioration du résultat.
Le résultat des activités abandonnées progresse cette année passant d'une
perte de -1.5MEUR (essentiellement lié aux activités en Europe centrale
cédée en 2013) à +0.1MEUR.
Le résultat net total consolidé 2014 s'établit donc en profit à +2.3 MEUR,
à comparer à une perte de -2.6 MEUR réalisée en 2013 soit une progression de
4 ,9 MEUR. Ce résultat est la traduction concrète des efforts importants
annoncés dès la fin 2012 et menés à bien par le groupe en 2013 et 2014.
En milliers d'euros Exercice Exercice
2014 2013
(retraité)
Produits des activités ordinaires 313 165 297 516
Résultat opérationnel courant incluant
la part des mises en équivalence 9 738 7 950
Résultat Opérationnel 8 394 6 419
Résultat Net 2 326 - 2 620
dont part du groupe 2 298 - 2 780
*Les chiffres 2013 sont retraités du fait de la première application des
normes IFRS 10-11-12 sur les co-entreprises. Les co-entreprises sont désormais
présentées mises en équivalence.
3. Situation Financière
3.1 Flux de trésorerie liés aux activités opérationnelles
en milliers d'euros Exercice Exercice
2014 2013
Résultat net consolidé 2 326 -2 620
Elim. du résultat des mises en équivalence - 2 674 - 1 194
Elim. des amortissements et provisions 9 252 9 316
Elim. des autres produits et charge sans
influence sur la trésorerie - 377 - 2 641
Dividendes reçus des co-entreprises 2 890 3 585
Marge brute d'autofinancement 11 416 6 446
Variation de BFR 3 900 - 5 134
Elim. du coût de l'endettement financier 3 203 3 565
Elim. De la charge d'impôts 2 812 3 550
Impôts Payés - 3 277 - 2 814
Flux de trésorerie liés aux activités
opérationnelles 18 054 5 613
Le flux de trésorerie lié aux activités opérationnelles s'est redressé de
manière spectaculaire passant de 5,6 MEUR en 2013 à 18.1 MEUR en 2014.
La Marge Brute d'Autofinancement s'améliore essentiellement sous l'effet de
l'amélioration du résultat. La génération de cash avait été pénalisée en
2013 par la présence d'élément dans le résultat n'ayant pas d'impact sur la
trésorerie (notamment la prise en compte des actifs dans les fonds de
retraite). Aucun élément de cette nature ne vient dégrader la MBA cette
année.
L'amélioration du BFR joue également un rôle important, la clôture 2013
avait été marquée par certains éléments non-récurrents dans la Démolition
et au Maroc notamment, la situation est revenue à la normale cette année.
3.2 Flux de trésorerie liés aux activités d'investissement
en milliers d'euros Exercice Exercice
2014 2013
Incidences des variations de périmètre - 1 350 12 124
Acquisition d'immobilisations - 6 757 -7 562
Variation des prêts et avances consenties 1 993 -2 858
Cessions d'immobilisations 1 151 1 521
Autres 67 59
Flux de trésorerie liés aux activités
d'investissement -4 896 3 284
Les variations de périmètre correspondent à l'acquisition de Sigenci et de
Dynarol en Belgique. Pour mémoire le montant de 2013 correspondait
essentiellement à la cession des activités en Europe Centrale et à l'entrée
d'ESMAC.
Les investissements ont été bien maitrisés cette année en l'absence de grand
projet. Si l'on inclut les investissements réalisés en crédit-bail, les
investissements 2014 se sont élevés à 8,7 MEUR contre 10,3 MEUR en 2013.
Les variations de prêts et avances consenties correspondent essentiellement au
transfert vers ou depuis les co-entreprises, ces montant ont été positifs
cette année.
Le flux lié aux activités d'investissement est donc proche de son niveau
normatif en l'absence d'opération majeure de croissance organique ou de
croissance externe.
3.3 Flux de trésorerie liés aux activités de financement
en milliers d'euros Exercice Exercice
2014 2013
Emission d'emprunts 5 250 42 287
Remboursement d'emprunts - 14 364 - 45 167
Intérêts financiers versés - 3 447 - 3 821
Transactions entre actionnaires - 1 319 -556
Dividendes payés - 661 -595
Flux de trésorerie liés aux activités
de financement - 14 541 - 7 852
Grâce à la très bonne génération de trésorerie opérationnelle, le groupe
a pu poursuivre et accélérer le désendettement qui avait été initié en
2013. Le remboursement net d'emprunt s'est élevé à 9.1MEUR en 2014 après 2,9
MEUR en 2013.
3.4 Variation de trésorerie
en milliers d'euros Exercice Exercice
2014 2013
Flux de trésorerie liés aux activités
opérationnelles 18 054 5 613
Flux de trésorerie liés aux activités
d'investissement - 4 896 - 3 284
Flux de trésorerie liés aux activités
de financement - 14 541 - 7 852
Incidence des écarts de change -24 - 412
Variation de la Trésorerie - 1407 - 633
Trésorerie d'ouverture 13 662 13 029
Trésorerie de clôture 12 255 13 662
La trésorerie active s'est réduite sur l'exercice grâce à la mise en place
d'une trésorerie centralisée au niveau des filiales françaises.
3.5 Financement
En milliers d'euros Exercice Exercice
2014 2013
Dettes financières non courantes 35 755 19 413
Dettes financières courantes
(hors découverts bancaires) 17 641 41 515
Découvert 1 981 2 305
Total dettes financières 55 377 63 233
L'effort de désendettement a permis de diminuer les dettes financières totale
de 8 MEUR sur l'exercice 2014. Les ratios sur la dette senior sont largement
respectés ce qui a permis de reclasser en dettes non courantes la part à moins
d'un an de cette dette.
4. Perspectives 2015
L'année 2014 a vu se consolider les résultats du plan de redressement décidé
par le groupe fin 2012, ainsi que les premiers retours positifs sur les marché
en croissance où le groupe a investi ces dernières années (Arabie Saoudite,
Etats-Unis notamment). Ceci s'est traduit par une génération de trésorerie
significative qui a permis d'amplifier le mouvement de désendettement initié
en 2013 grâce à la cession de l'Europe Centrale.
2015 sera une année importante sur plusieurs fronts.
Dans la zone Europe, il faudra accompagner la croissance du marché en Irlande,
au Royaume Uni et en Espagne et saisir les quelques opportunités qui se
présenteront sur le marché Français et Italien. L'accent est maintenu partout
sur le développement de la rentabilité et des marges.
Dans la démolition, les carnets de commande sont moins importants qu'en 2014 et
l'activité devrait logiquement reculer. Il faudra savoir rester sélectif sur
les affaires malgré un niveau de charge moins important et dans un contexte
concurrentiel agressif.
La zone Afrique et Moyen Orient devrait voir son activité progresser à nouveau
en 2015 en particulier grâce à MCS en Arabie Saoudite et à EPC Côte d'Ivoire
avec la sécurisation de nouveaux contrats. L'activité distribution en Afrique
subsaharienne sera également à l'honneur avec l'ouverture du nouveau dépôt
attendue au Gabon.
La stratégie de recentrage du groupe sur les marchés où il est leader ou
co-leader et le développement sur des secteurs ou des zones en forte croissance
porte ses fruits.
En Europe, la reprise reste fragile. En Afrique Moyen-Orient, le contexte
géopolitique peut se dégrader rapidement. Le groupe restera donc vigilant à
tout retournement de l'activité et aux évolutions des cours des matières
premières.
La bonne santé financière retrouvée permet néanmoins au groupe EPC
d'examiner avec confiance des projets d'implantation sur des nouveaux marchés.
Les opportunités de croissance permettant d'élargir la gamme de produits et de
compétences du groupe seront également étudiées avec intérêt.
Les comptes ont été arrêtés par le conseil d'administration du 26 mars 2014,
les procédures d'audit sont en cours.