EPC (EPA:EXPL) - EPC - Résultats semestriels 2020

Directive transparence : information réglementée Communiqué sur comptes, résultats

22/09/2020 18:30

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Rapport d'activité semestriel
1er semestre 2020

Le 22 septembre 2020

Le Conseil d'Administration d'EPC s'est réuni, le 22 septembre 2020, sous la
présidence de Monsieur Olivier OBST, pour examiner les comptes du 1er semestre
2020.

1. Activité en baisse de 10,7% sur le premier semestre du fait de l'impact du
   Covid 19 sur les activités du groupe, en particulier dans la zone Europe
   Amérique

L'Activité Consolidée du Groupe(1) au 30 juin 2020 s'élève à 169,4 MEUR en
baisse de 10,7% par rapport au premier semestre 2019. La baisse sur le seul
deuxième trimestre est de 19%.

Le Chiffre d'Affaires Consolidé (c'est-à-dire hors contribution des
sociétés mises en équivalence) au 30 juin 2020 s'établit à 154,8 MEUR
contre 172,4 MEUR en 2019, en baisse de 10,1% à taux de change et périmètre
constants, en ligne avec les perspectives communiquées le 26 juin 2020(2) :

                                                   Variation
                                                   à taux de
                                                   change et
                                                   périmètre
En milliers d'euros    S1 2020   S1 2019   Réelle  constants * T2 2020  T2 2019

Europe et Amérique     138 872   159 901   -13,2%     -12,8%    62 203   82 425
Afrique et Moyen 
Orient                  30 569    29 820     2,5%       0,1%    14 420   14 291
Activité Consolidée 
(yc les co-entreprises)169 441   189 721   -10,7%     -10,7%    76 623   96 745
Europe et Amérique     134 208   153 616   -12,6%     -12,3%    62 030   78 390
Afrique et Moyen Orient 20 610    18 758     9,9%       7,0%     9 983    9 313
Chiffre d'Affaires     154 818   172 374   -10,2%     -10,1%    72 013   89 194

* La variation à taux de change et périmètre constants est calculée en
convertissant les chiffres 2019 aux taux de change moyens mensuels de 2020 et
en ajoutant (ou en retranchant) aux chiffres 2019 les entrées (ou les sorties)
de périmètre.

(1) L'Activité Consolidée correspond au chiffre d'affaires des sociétés en
intégration globale et à la quote-part du chiffre d'affaires des sociétés
mises en équivalence (co-entreprises)
(2) Cf. Communiqué du 26 juin 2020

Le chiffre d'affaires de la zone Europe et Amérique est en baisse de 13.2% à
taux de change et périmètre constants. C'est la zone dont l'activité a été
le plus impactée par la crise liée au Covid 19 avec une baisse de près de
25% sur le seul deuxième trimestre.

L'activité Démolition voit son chiffre d'affaires baisser de près de 29%.
Dès le début du confinement en France en mars la quasi-totalité des
chantiers a été mise à l'arrêt. La situation s'est améliorée
progressivement avec un retour à la normale progressif à partir de la mi-mai,
l'intégralité des chantiers ayant repris fin juin.

L'activité Explosifs sur la zone a été différemment impactée suivant les pays.

L'Italie a payé le plus lourd tribut avec un chiffre d'affaires en recul de
près de 18% du fait d'un confinement précoce et d'une reprise d'activité
plus lente. La France a souffert également avec une activité en baisse de
10%. La bonne tenue du marché export n'a pas permis de compenser la baisse sur
le marché intérieur, on note néanmoins une tendance nette à l'amélioration
sur la fin de période. Le Maroc est également en baisse de 4% malgré une
bonne tenue du marché de travaux. La Belgique a vu son activité croître de
11% dans cette période troublée grâce à des gains de parts de marché.

Au Royaume-Uni, tous les secteurs ont été fortement touchés. Les explosifs
ont baissé de 13% dans un contexte de très faible activité à partir du mois
de mai. Les additifs sont en baisse de 22% principalement du fait d'un effet
prix défavorable suite à la renégociation du contrat avec le client le plus
important.

La Suède réalise une excellente performance (+25%). L'activité sur les
chantiers et les carrières sont restées bonnes du fait de l'absence de mesure
de confinement. Par ailleurs les exportations vers le Groenland ont apporté
une contribution nouvelle significative.

L'activité minière dans le Nord Québec et l'activité commerciale intense
dans les carrières ont porté leurs fruits. EPC Canada a vu son chiffre
d'affaires multiplié par 2,7 par rapport à la même période de 2019 alors
que le mois d'avril a été marqué par un arrêt des activités pendant 3
semaines. L'Irlande et les Etats-Unis voient, quant à eux, leur activité
baisser de 25% du fait des mesures de confinement et de la baisse d'activité
qui s'en est suivie dans le bâtiment.

La zone Afrique et Moyen Orient a remarquablement résisté durant cette
période particulière avec une hausse de 2.5% de son chiffre d'affaires en
données réelles et une stabilité à taux de change et périmètre constants.

Les deux filiales au Moyen-Orient ont pourtant été impactées par le COVID.
La concomitance du ramadan en mai et des mesures de confinement ont conduit à
une baisse de l'activité de près de 20%.

La Cote d'Ivoire a été en croissance de plus de 12% grâce notamment à la
bonne tenue de l'activité des mines d'or et malgré le retard pris sur le
projet de barrage de Singorobo (démarrage retardé par le client du fait de
l'absence des expatriés).

La Guinée est un autre pays important pour la groupe EPC. L'augmentation des
volumes extraits de la mine de CBG a été au rendez-vous, ce qui a permis une
augmentation de 11% de l'activité consolidée sur ce pays.

Le Sénégal et le Cameroun ont vu leur activité stagner du fait du décalage
de certains projets notamment dans le domaine minier. Le Gabon affiche un
retrait de 25% dans un contexte de prix du pétrole en forte baisse.

La création de la filiale au Burkina Faso est un succès avec près d'1.2MEUR
vendus pour ses 9 premiers mois d'activité. Ces volumes viennent apporter un
complément d'activité appréciable à l'usine d'OKO en Côte d'Ivoire.

2. Un résultat opérationnel courant (ROC) qui reste positif à 1,7 MEUR
   malgré la baisse de l'activité.

En milliers d'euros                          1er Semestre    1er Semestre
                                                 2020            2019
Produits des activités ordinaires              154 818        172 376

Résultat opérationnel courant incluant 
la part des mises en équivalence                 1 734          8 316

Autres Produits et Charges Opérationnels          (503)        (1 092)

Perte de valeurs sur actifs et                 (16 431)
dépréciation des écarts d'acquisition

Résultat Opérationnel                          (15 200)         7 224

Résultat Net                                   (18 129)         4 017
dont part du groupe                            (18 329)         3 849

Le ROC est en recul de 7,1 MEUR par rapport à l'année dernière.

La zone Démolition contribue pour près de la moitié à cette baisse de
résultat avec une baisse de 3,4 MEUR par rapport à la même période de 2020.
Cette baisse s'explique par la faible activité mais aussi par le coût de mise
en oeuvre des nouvelles règles qui ont été adoptées pour permettre aux
équipes de travailler en sécurité. Ceci s'est traduit par une baisse de la
productivité, la charge de ces surcoûts n'ayant pas toujours pu être
transférée au client final.

L'activité Explosifs en France voit elle aussi sa contribution baisser de
près de 1,2 MEUR. Les charges fixes ont pesé sur la rentabilité dans la
période de faible activité, malgré un recours important au chômage partiel
en avril et mai. La même situation a été constatée en Italie, en Espagne et
au Royaume-Uni avec un recul cumulé sur ces deux pays de près de 1,4 MEUR.

Malgré la bonne activité enregistrée, le Canada a maintenu un niveau de
perte élevée, dans l'attente de la mise en service de la nouvelle usine au
Québec.

Dans cette zone seule la Suède voit sa rentabilité nettement progresser (+0,6
MEUR) grâce à l'absence de confinement et à la prise du contrat sur le
Groenland.

La zone Afrique Moyen Orient nettement moins touchée par l'épidémie, voit
son ROC progresser nettement

La légère baisse d'AREX est compensée par la hausse de MCS en Arabie Saoudite

L'Afrique affiche une excellente performance. Tous les pays voient leur
rentabilité progresser. C'est le cas notamment de la Guinée du fait des très
bons volumes minés sur la CGB, et également de la Côte d'Ivoire dans un
contexte dynamique sur les mines d'or. Le premier semestre d'exploitation au
Burkina Faso est nettement positif.

Le Résultat Opérationnel, avant prise en compte des dépréciations
détaillées ci-dessous, s'établit à 1,2 MEUR contre 7,2 MEUR en 2019. Il
prend en compte des charges comptabilisés en non-courant pour 0,5 mEUR avec
notamment les coûts de résolution du litige Stips TI pour 0,3 MEUR (supra).
Après prise en compte des dépréciations pour 16,4MEUR (voir paragraphe 3
ci-dessous). Le Résultat Opérationnel s'établit à -15,2 MEUR contre 7,2
MEUR en 2019..

Le Résultat financier est en baisse passant de (-1,4 MEUR) à (-2,3 MEUR)
essentiellement du fait de variation significative des taux d'actualisation sur
la provision environnementale.

Après prise en compte de l'impôt (-0,5 MEUR), le Résultat Net part du groupe
ressort à (18,1) MEUR au 30 juin 2020 contre 4,0 MEUR en 2019.

3. L'actualisation des tests de dépréciation d'écarts d'acquisition
   intégrant les nouveaux taux d'actualisation WACC et les nouveaux plans
   d'affaires post covid 19 se traduisent par 16,4 MEUR de dépréciation des
   écarts d'acquisition et à la constatation d'une perte de valeur sur certains
   actifs.

La baisse sensible d'activité résultant de la crise Covid 19 qui constitue un
indice de perte de valeur a conduit le groupe à réaliser un nouveau test de
dépréciation des écarts d'acquisition lors de la clôture semestrielle.

Les nouvelles prévisions, qui s'appuient notamment sur une étude de marché
externe approfondie passant en revue près de 80% des marchés sur lesquels
opère le groupe, ont mis en évidence qu'il fallait anticiper une baisse de
l'activité sur certaines géographie/métier. Il a été décidé d'utiliser
les nouveaux plans d'affaires qui ont été approuvés par le conseil
d'administration fin août 2020 pour calculer les éventuelles dépréciations
des écarts d'acquisition et d'actifs qui en résulteraient, et de les
intégrer dans les comptes semestriels.

L'UGT " Afrique - Moyen-Orient - Asie " a fait l'objet d'un test de
dépréciation qui n'a pas conduit à déprécier des écarts d'acquisition.

Pour l'UGT " Europe - Amérique ", les perspectives de chiffres d'affaires et
de résultat ont été significativement révisées à la baisse, suite aux
conséquences de la crise sanitaire. Les actifs de cette UGT ont été testés
et ont fait l'objet d'une dépréciation à hauteur de 10,5MEUR.

Pour l'UGT " Démolition " les perspectives de chiffres d'affaires et de
résultat ont été significativement révisées à la baisse, suite aux
conséquences de la crise sanitaire. C'est l'activité qui a été le plus
fortement impactée à court terme, celle aussi pour laquelle la rentabilité
à moyen terme semble le plus atteinte. Les actifs de cette UGT ont été
testés ce qui a conduit à la dépréciation de la totalité des écarts
d'acquisition résiduels pour 2,8MEUR et à provisionner des actifs corporels
et incorporels pour une valeur de 3,1MEUR.

La révision des business plan n'explique pas la totalité de la dépréciation
sur les écarts d'acquisition de l'UGT. L'évolution défavorable du WACC
(déterminé par un expert financier indépendant) a fortement contribué à
ces nouvelles dépréciations (8,4 MEUR pour l'UGT pour la zone Europe -
Amérique et 0,5 MEUR pour l'UGT Démolition).

Ces dépréciations s'élèvent au total à (16,4MEUR). Elles n'ont aucun
impact sur la trésorerie du groupe et ont été comptabilisées en charges non
courantes dans le compte de résultat.

4. Evènements significatifs du semestre écoulé

Signature le 13 janvier 2020 d'un contrat d'acquisition concernant 100% du
capital d'EJ Barbier holding de contrôle d'EPC SA ; rachat et/ou de conversion
des parts de fondateur d'EPC SA.

Le 13 janvier 2020 a été communiquée au marché la signature par les
actionnaires de la société E.J. Barbier SA (" E.J. Barbier "), holding de
contrôle détenant 113.603 actions représentant approximativement 67,46% du
capital et 78,05% des droits de vote théoriques et 3.777 parts de fondateur de
la Société, et 4 Décembre SAS, une société de reprise contrôlée par
quatre fonds gérés par la société de gestion Argos Wityu SAS, et dans
laquelle certains actionnaires actuels d'E.J. Barbier et certains dirigeants du
groupe EPC détiendront une participation minoritaire, (" 4 Décembre ") d'un
contrat de cession d'actions prévoyant l'acquisition par 4 Décembre de la
totalité du capital et des droits de vote d'E.J. Barbier (la " Transaction
")(3).

Il était indiqué que la réalisation de la Transaction était soumise à
plusieurs conditions suspensives(4), parmi lesquelles la convocation d'une
assemblée générale extraordinaire de la Société statuant sur le rachat
et/ou la conversion des parts de fondateur ; ledit rachat et/ou conversion des
parts de fondateur étant susceptible d'intervenir seulement après
réalisation de la Transaction et pour autant que le rachat et/ou la conversion
soient approuvés par les actionnaires réunis en assemblée générale
extraordinaire.

Par ailleurs, le communiqué de la Société rappelait que conformément à la
réglementation applicable, en cas de réalisation de la Transaction, 4
Décembre déposerait une offre publique d'achat simplifiée (" OPAS ") sur le
solde du capital de la société EPC au prix de 429EUR par action ; dans
l'hypothèse où le rapport de l'expert indépendant, désigné par le conseil
d'administration de la Société pour se prononcer sur le caractère équitable
de l'OPAS, conclurait à une valorisation par action EPC supérieure à 429
EUR, 4 Décembre pourrait décider de ne pas réaliser la Transaction ; 4
Décembre n'a pas l'intention de solliciter la mise en oeuvre d'un retrait
obligatoire à l'issue de cette offre publique.

C'est dans ce contexte que le 13 janvier 2020, le Conseil d'administration de
la Société :

- a décidé d'initier le processus de rachat et/ou de conversion des parts de
  fondateur en application des dispositions de l'article 8ter de la loi de 1929
  sur les parts de fondateur et du décret n°67-452 du 6 juin 1967 pris pour son
  application ;

- sur la recommandation du comité ad hoc d'administrateurs indépendants
  constitué le 14 novembre 2019, a désigné le cabinet Ledouble, représenté
  notamment par Mme Agnès Piniot en qualité d'expert chargé d'évaluer le taux
  de conversion et le prix de rachat des parts de fondateur, avec les pouvoirs 
  et la mission prévue par les articles 4 et 5 du décret n°67-452 du 6 juin 
  1967 précité ;

- a décidé de convoquer une assemblée générale des porteurs de parts de
  fondateur aux fins, notamment, de désigner un expert avec mission d'évaluer
  le taux de conversion et le prix de rachat des parts de fondateur,
  conjointement avec le cabinet Ledouble ;

(3) Cf. communiqué du 13 janvier 2020
(4) Cf. Le communiqué de la Société du 13 janvier 2020 indique que la
    Transaction est notamment soumise à :
- l'obtention d'autorisations réglementaires en France et à l'étranger ;
- l'obtention d'autorisations au titre du contrôle des concentrations ;
- l'homologation définitive d'un accord transactionnel mettant fin aux actions
  en comblement de passif engagées à l'encontre du groupe EPC dans le cadre de
  l'affaire Stips/U2C ;
- la convocation d'une assemblée générale extraordinaire des actionnaires
  d'EPC aux fins de se prononcer sur le rachat et/ou la conversion des parts de
  fondateur dans les conditions et à un prix ou selon une parité fixé(e) à
  dire d'experts conformément à l'article 8ter de la loi de 1929 sur les Parts
  de Fondateur et aux dispositions du Décret n°67-452 du 6 juin 1967 pris pour
  son application.
- sur recommandation du comité ad hoc précité, a désigné le cabinet Ledouble, 
  représentée notamment par Madame Agnès Piniot, en qualité d'expert 
  indépendant chargé d'établir un rapport sur le caractère équitable des 
  conditions financières de l'OPAS.

Le 24 février 2020, l'assemblée générale des porteurs de parts de fondateur
a désigné Monsieur Gilles de Chodron de Courcel (Ricol Lasteyrie), en
qualité d'expert avec mission d'évaluer le taux de conversion et le prix de
rachat des parts de fondateur, conjointement avec le cabinet Ledouble(5) (le
cabinet Ledouble et Monsieur Gilles Chodron de Courcel sont ci-après
désignés ensemble les " Experts ").

En application du décret précité du 6 juin 1967, les Experts devaient
remettre leur rapport dans un délai de deux mois à compter de la désignation
du dernier d'entre eux, soit au plus tard le 24 avril 2020. Faisant valoir que
leurs travaux reposent en partie sur les données prévisionnelles du groupe
EPC et que la Société les avait informés qu'elle devait procéder à une
étude de l'impact de la crise liée au Covid 19 sur l'activité, la
performance ou les perspectives du groupe, les Experts ont sollicité un report
de la date limite du dépôt de leur rapport. Dans cette situation et
considérant que ce report pouvait s'inscrire dans le cadre des dispositions de
l'article 2 de l'ordonnance n°2020-306 du 25 mars 2020 relative à la
prorogation des délais échus pendant la période d'urgence sanitaire et à
l'adaptation des procédures pendant cette même période, la Société et les
Experts, en accord avec les Représentants de la masse des porteurs de parts de
fondateurs, sont convenus de reporter la date limite de dépôt du rapport
commun des Experts au 8 juin 2020(6).

Début juin 2020, la Transaction était encore soumise à l'obtention de
l'autorisation du Ministre chargé de l'Economie relative aux investissements
étrangers, à la non-objection du Commissariat aux Assurances du Luxembourg,
à l'homologation du protocole transactionnel conclu dans le cadre du litige
STIPS (supra), ainsi qu'au rachat et/ou la conversion des parts de fondateur.

Par ailleurs, au vu de la situation sans précédent liée à la crise du Covid
19, 4 Décembre a requis auprès des actionnaires d'E.J. Barbier qu'une étude
de l'impact de la crise sanitaire sur l'activité, les actifs, les passifs, la
situation financière, les résultats, la performance et les perspectives du
groupe EPC lui soit remise sur la base des informations disponibles à une date
proche de la réalisation de la Transaction, afin de s'assurer que la
Transaction pourra être réalisée selon les termes initialement envisagés,
notamment s'agissant du prix de l'offre publique visant les actions de la
société EPC et le prix de rachat (ou le taux de conversion) des parts de
fondateur.

Dans ce contexte, 4 Décembre SAS et les actionnaires d'E.J. Barbier ont
informé le Conseil d'administration de la signature d'un avenant au contrat
d'acquisition prévoyant principalement (i) le report au dernier trimestre 2020
de la date butoir pour satisfaire l'ensemble des conditions suspensives à la
Transaction, et afin de permettre la finalisation, dans les meilleures
conditions, par la Société, de l'étude de l'impact de la crise sanitaire sur
le groupe EPC et (ii) la fixation au 29 septembre 2020 de la date ultime à
laquelle 4 Décembre SAS pourrait renoncer à la réalisation de la Transaction
du fait de la survenance d'un événement ayant un effet significativement
défavorable sur l'activité, les actifs, les passifs, la situation financière
ou les résultats du groupe EPC et notamment du fait du Covid-19(7).

Le 3 juin 2020, le Conseil d'administration de la Société a pris acte de
l'avenant conclu entre les parties à la Transaction et du nouveau calendrier
qui y est prévu. En conséquence, et considérant qu'il est dans l'intérêt
de la Société et de l'ensemble des parties prenantes, que le rapport commun
des experts désignés aux fins d'évaluer le taux de conversion et le prix de
rachat des parts de fondateurs soit établi à une date la plus proche possible
de la réalisation de la Transaction et sur le fondement de l'information la
plus à jour, afin de garantir le caractère équitable du prix de rachat et/ou
de la parité de conversion proposés à une date la plus proche possible de
l'assemblée générale, le Conseil d'administration a décidé de convoquer
une nouvelle assemblée générale des porteurs de parts de fondateur afin de 
soumettre à leur suffrage la prorogation de la durée de la mission d'expertise
de M. Gilles de Courcel.

(5) Cf. communiqué du 24 février 2020
(6) Cf. communiqué du 22 avril 2020
(7) Cf. communiqué du 3 juin 2020

L'Assemblée générale des porteurs de parts de fondateur du 22 juillet 2020 a
décidé de désigner, à nouveau Monsieur Gilles Chodron de Courcel, en
qualité d'expert chargé d'évaluer le taux de conversion et le prix de rachat
des parts de fondateur conjointement avec l'expert qui sera désigné par le
Conseil d'administration de la Société, avec la mission et les pouvoirs
prévus par les articles 4 et 5 du décret n°67-452 du 6 juin 1967(8).

A la suite de cette désignation, le Conseil d'administration s'est réuni le
31 juillet pour désigner, à nouveau, le Cabinet Ledouble, représenté
notamment par Madame Agnès Piniot, pour évaluer le taux de conversion et le
prix de rachat des parts de fondateur, conjointement avec Monsieur Gilles de
Courcel.

Les Experts disposent d'un délai de deux mois, soit jusqu'au 30 septembre
2020, pour déposer un rapport commun(9).

La Société communiquera au marché dès qu'elle en aura connaissance la
décision de 4 Décembre SAS quant à sa faculté de renoncer à la
réalisation de la Transaction du fait de la survenance d'un événement ayant
un effet significativement défavorable sur l'activité, les actifs, les
passifs, la situation financière ou les résultats du groupe EPC, et les
conclusions des Experts quant à l'évaluation des parts de fondateur.

Renouvellement du mandat du Président-Directeur généralt

A la suite de la décision de l'assemblée générale des actionnaires du 30
juin 2020 de renouveler le mandat d'administrateur de Monsieur Olivier Obst
pour une durée de trois années, le Conseil d'administration a décidé le
même jour de renouveler son mandat de Président-Directeur général pour la
durée de son mandat d'administrateur, soit jusqu'à l'issue de l'assemblée
générale qui sera appelée à statuer en 2023 sur les comptes de l'exercice
2022(10).

5. Evènements postérieurs à la clôture

Mise en place d'un Prêt Garantie par l'Etat (PGE) et d'un prêt atout BPI

Le groupe a obtenu l'accord formel des banques de son pool bancaire (BNP
Paribas, SG et LCL) pour mettre en place un PGE de 18MEUR et de BPI pour la
mise en place d'un prêt atout de 5 MEUR ; soit un total de 23 MEUR. Le conseil
d'administration du 30 juin 2020 d'EPC SA a confirmé son accord pour la mise
en place de ces nouveaux financements.

Les fonds PGE ont été crédités sur les comptes de la société le 29
juillet 2020. Les formalités liées à la mise en place du prêt atout BPI
sont en cours de finalisation.

Transaction homologuée avec le liquidateur dans le litige STIPS TI

La Société a annoncé le 3 juin 2020 qu'un protocole transactionnel avait
été signé avec le liquidateur dans le cadre du litige STIPS/U2C, qui met fin
aux actions en comblement de passif engagées moyennant des indemnités à la
charge d'EPC d'un montant maximum de 150.000EUR. Ce protocole, signé avec
l'autorisation préalable du juge commissaire, conformément aux dispositions
de l'article L. 642-24 du code de commerce, a ensuite été homologué par deux 
jugements du Tribunal judiciaire de Thionville en date du 17 juillet 2020.

(8) Cf. communiqué du 22 juillet 2020
(9) Cf. communiqué du 31 juillet 2020
(10)Cf. communiqué du 30 juin 2020

6. Evolution prévisible pour le semestre à venir

Le premier semestre 2020 a montré une bonne résistance des métiers du groupe
avec un résultat opérationnel qui reste positif malgré le contexte
économique très dégradé lié à la crise de la COVID 19 . Il a aussi été
marqué chez EPC par des dépréciations d'actif significatives, rendues
nécessaires par l'augmentation des taux d'actualisation (traduisant une plus
grande volatilité des marchés) et la dégradation des perspectives résultant
de la crise sanitaire par rapport à celles envisagées au début de l'année 2020.

A plus long terme, l'analyse stratégique externe réalisée dans le cadre de
la crise a confirmé la pertinence des choix stratégiques et géographiques
faits par le groupe. Le Moyen Orient, l'Afrique, le Canada sont les pays
d'avenir pour les explosifs industriels.

La négociation des PGE et du prêt atout BPI assure une excellente liquidité
au groupe à moyen terme.

Après un été 2020 globalement dynamique sur l'ensemble des zones, les
résultats du deuxième semestre et de l'année 2021 dépendront des conditions
sanitaires et de la dynamique créée par les différents plans de relance mis
en place par les gouvernements. Sur l'ensemble de l'année, le chiffre
d'affaires est attendu en baisse de -3% à -8% par rapport au chiffre
d'affaires 2019.

 Les procédures d'audit des comptes sont finalisées et le rapport d'audit est
          en cours d'émission par les commissaires aux comptes.